Après une absence de quelques jours, Verdun revient en une des journaux nantais.
La raison de ce retour se trouve dans le communiqué officiel de la veille :
« A l’ouest de la Meuse, les Allemands ont lancé hier, en fin de journée une vigoureuse attaque… » ; c’est le Mort-Homme qui est visé.
Au même moment, une autre offensive est lancée, à l’est de la Meuse, sur le fort de Vaux.
Pour l’armée française, la situation devient préoccupante.
Maurice Schwob, dans son éditorial du Phare accompagné d’une carte de la région de Verdun, minimise, rassure :
« La bataille de Verdun se poursuit à travers des vicissitudes qui ne doivent pas nous émouvoir….Si, pour gagner du temps, atteindre l’heure favorable et pour économiser des existences précieuses, il nous faut reculer encore pas à pas, tandis que l’Allemagne jonche le terrain de ses cadavres, laissons aux chefs militaires tout leur sang froid et une complète liberté de manœuvre ».