« Soyons sur nos gardes ».
C’est le titre de l’éditorial de Gaston Veil qui s’impatiente quelque peu : « Les Allemands ne semblent pas pressés, contrairement à ce qu’on pouvait supposer. On avait dit, avec une apparence de raison, qu’ils allaient hâter le mouvement afin de frapper un grand coup avant que les Américains fussent en ligne.
Or le temps s’écoule, les Américains arrivent en foule et viennent prendre leur place sur le front. Les Boches ne bougent toujours pas ».
Les Allemands bougeront sous peu. Quant aux Américains, ils sont bien là, comme l’écrit Maurice Digo dans ses Carnets : « Après-midi calme. La liaison s’amuse avec les gosses d’Amérique dont les compagnies sont intercalées dans notre dispositif. On leur fauche largement suivant l’usage : cigarettes, produits alimentaires et matériel d’équipement ».
« Les gosses d’Amérique » débarquant à Saint-Nazaire