Occupé par l’Hôpital militaire N° 21, l’internat du Lycée de Nantes ne fonctionne plus.
Alors qu’il y avait 148 internes en 1914, aujourd’hui, en mai 1916, 26 élèves du second cycle sont pensionnaires, mais en ville, chez l’habitant.
Le proviseur Barou estime que, pour lutter à armes égales avec les lycées privés, il faudrait rouvrir l’internat. Selon lui 60 élèves seraient intéressés. Mais où les loger ? Dans un long rapport à l’inspecteur d’académie il passe en revue les différentes possibilités :
1- « C’est la restitution complète du Lycée qui s’impose… Est-ce possible ? Ce n’est pas à moi de répondre. »
2 – « Hors du Lycée. Nous avons étudié l’aménagement d’un internat partiel dans un immeuble situé rue Félibien. Dans cet immeuble, avec des réparations et des aménagements que le propriétaire consentirait à prendre à sa charge moyennant un bail, on pourrait installer 30 élèves, peut-être à l’extrême rigueur 35 ou 40… sans réfectoire ni cuisine. A peu de distance, il est vrai, sur la place Viarmes, un aubergiste consentirait à nourrir nos élèves, qu’on lui conduirait 3 fois par jour, pour la somme de 105 francs par élève et par mois. Ce prix a été établi par le patron de l’auberge après avoir pris connaissance de nos menus ordinaires, mais en faisant toutes les réserves au sujet de la qualité de la viande et en remplaçant des rôtis par des ragoûts dans lesquels entrent des viandes d’autres catégories. »
3 – « Une autre solution pourrait peut-être être envisagée : la restitution par l’Administration Militaire de l’Ecole Normale de Jeunes Filles et la transformation de cette Ecole en internat du Lycée. » Mais cette solution s’avère très onéreuse.
4 – Continuer « l’organisation actuelle, moins coûteuse souvent, en tout cas beaucoup plus souple ; elle permet par exemple à certains parents de ne payer que quatre jours par semaine, l’enfant rentrant chez lui tous les mercredis et tous les samedis, d’autres envoient eux-mêmes la viande, le beurre, les œufs, etc. ».
Quelle sera la solution adoptée ? Réponse en… 1917.