Les élections législatives du 26 avril et 10 mai 1914 ne modifient pas la physionomie électorale de la Loire-Inférieure. Les républicains l’emportent à Nantes (Guist’hau, Roch, Sibille) et à Saint-Nazaire (Delaroche-Vernet) tandis que la droite cléricale et monarchiste triomphe dans les campagnes (marquis de Dion, marquis de La Ferronnays, marquis de Juigné, comte de Montaigu, Ginoux-Defermon).
Au niveau national le Parti socialiste unifié (101 députés) fait figure de vainqueur avec un gain de 32 sièges ce qui n’est pas du goût de l’éditorialiste du Phare, Maurice Schwob : « C’est ce parti collectiviste qui est le grand vainqueur dans les élections générales ». Le respect de la discipline républicaine (désistement au second tour) permet aux radicaux et aux socialistes de détenir la majorité dans la nouvelle assemblée.
Voulant savoir quel a été l’impact de la Loi de 3 ans sur le scrutin, un journaliste du Télégramme a calculé que la proportion de candidats favorables à la loi, battus ou réélus, et celle des candidats hostiles à la loi, battus ou réélus, sont identiques. Le scrutin s’est donc joué sur autre chose ; la question sociale.