« La bataille continuera à Verdun jusqu’à l’usure de l’un des deux, si nous ne faisons pas une diversion avec les Anglais. Ce qui est nouveau, c’est l’intensité de la guerre aérienne : en un seul jour il a été abattu 24 avions, à peu près moitié de chaque côté » écrit le général Guillaumat à son épouse.
La « diversion » à laquelle il fait allusion est déjà en préparation : ce sera l’offensive de la Somme en juillet.
Quant à l’arme aérienne, encore dans l’enfance lors de l’éclatement du conflit, elle s’est développée très rapidement. Nous l’avons déjà signalé, dans notre chronique du 3 février dernier, les avions connaissent une importante mutation : amélioration technique et spécialisation (reconnaissance, chasse, bombardement, soutien direct de l’infanterie).
Dans le communiqué officiel du 1er juin on peut lire :
« Cet après-midi, un groupe d’avions allemands a lancé plusieurs bombes sur la ville ouverte de Bar-le-Duc. Dix-huit personnes de la population civile ont été tuées, dont deux femmes et quatre enfants… Un aviatik, attaqué par un de nos avions, a été contraint d’atterrir dans nos lignes, au sud de Bernecourt… ».
L’arme aérienne a marqué la guerre et l’esprit de la population
(Combat aérien représenté dans un vitrail de l’église de Nort-sur-Erdre ; photo L. Bonnet)