A Nancy, Maurice Digo est démobilisé.
Il sera de retour à Nantes le jeudi 2 août où, écrit-il dans ses Carnets :
« Je me suis présenté dès 8 h. au quartier du 65e pour déposer le harnais. On me rend le casque que je devrai conserver à la maison et « Rapporter en cas d’appel, sous peine de sanctions » dit un petit papier collé à l’intérieur du livret militaire.
Après avoir soigneusement logé le petit papier dans la coiffe du casque, un bond jusqu’au pont de la Motte-Rouge. Le dernier cadeau de l’Armée est envoyé au fond de l’Erdre ».
En fait de cadeau, la Nation ne se montre pas très reconnaissante envers les poilus qu’elle a pourtant encensés lors des fêtes de la Victoire comme on l’a vu à plusieurs reprises dans ces chroniques. Cela ne peut qu’ajouter à l’aigreur de Maurice Digo envers cet arrière qu’il retrouve et devra réintégrer.
Maurice Digo