La progression rapide des Allemands en Belgique (le 19 août les Belges se replient sur Anvers, le 20 août Bruxelles est occupée) oblige le général Joffre à revoir ses plans.
Il lance deux armées en Lorraine, en direction de Sarrebourg (19 août), puis deux autres vers les Ardennes (21 août). La contre-attaque allemande est terrible. En dépit de l’appui des troupes anglaises (arrivées le 16 août), les Français sont victimes de leur improvisation stratégique, d’une infériorité numérique, d’un armement moins performant (canons de 75 contre canons de 130 et 150 allemands qui tirent à plus de 10 km), d’équipements défaillants (pantalons rouges et absence de casque).
Le bilan est catastrophique : 40 000 morts français en 3 jours, dont 27 000 pour le seul 22 août, le jour le plus sanglant de notre Histoire. « Mauvaise journée : nous nous sommes retirés successivement sur la Vezouse et sur la Meurthe, Lunéville a été violemment attaquée… Je suis bien anxieux. » (Journal du général Guillaumat, le 22 août)