Interprète auprès des troupes britanniques qui se battent en Artois, Jacques Vaché vit la guerre en retrait des premières lignes.
Il s’est aménagé un logement (une cagna) entre une batterie d’artillerie (à 50 m) et les tranchées.
« Je suis actuellement entre quatre petits murs de brique restés intacts, et que j’ai fait tant bien que mal couvrir par mon ordonnance – Je suppose que c’est une étable à cochon – Mais j’y ai travaillé hier, et c’est maintenant très présentable – tendu de couvertures propres, un vieux tapis par terre – un lit fabriqué et même un petit poëlle ! – Mais une fois entré on est à peu près forcé de choisir entre sortir ou se mettre sur le lit – J’ai épinglé des dessins aux murs et les Anglais appellent mon logement « your little « boudoir » » – Malheureusement ça va sans doute recommencer à « barder » avant trois ou quatre jours – Les canons tirent à longueur de nuit – c’est assourdissant… c’est évidemment le dernier acte qui commence ». (Lettre à sa mère)
Vaché en uniforme britannique