Les Alliés n’ayant pas réussi à forcer le passage des Dardanelles, tentent un nouveau coup. Début octobre des troupes franco-britanniques, violant la neutralité grecque, débarquent à Salonique.
Les Nantais ne l’apprennent que le 6 octobre par un communiqué dans les journaux locaux. Ce jour-là, la Bulgarie, entrée en guerre aux côtés des puissances centrales (Allemagne, Autriche-Hongrie, Empire ottoman…) attaque la Serbie. Pour quel camp vont opter la Roumanie et la Grèce ?
Le 7 octobre les éditorialistes nantais se consacrent à la question d’Orient.
Le Phare, sous le titre, La « Macédoine » bulgare, fait dans la pédagogie en retraçant l’histoire de la région depuis l’indépendance de la Grèce, en 1830.
Dans Le Populaire, Gaston Veil, désappointé par l’échec des offensives en France, veut croire que la guerre se joue désormais en Orient et intitule son éditorial « Le sort en est jeté ».
Toujours soucieux du moral de ses concitoyens il termine : « La route ne sera peut-être pas aussi longue qu’on le croit jusqu’à Tipperary ! » (Allusion à un air de music-hall devenu la chanson préférée des soldats britanniques sur le front : « It’s a long way to Tipperary… »)