Le général Guillaumat écrit à son épouse :
« Cette nuit nous avons été réveillés à 1 h par la canonnade, et on n’avait pas besoin de m’annoncer l’offensive ce matin : elle s’est produite où je l’attendais et où les augures ne l’attendaient pas… Les premiers renseignements sont fâcheux, espérons qu’on se rétablisse encore une fois et pas trop tard ».
Cherchant à obtenir la décision par les armes, Ludendorff vient de lancer une nouvelle offensive entre Reims et l’Argonne et sur le front de la Marne. Il cherche par la même occasion à corriger le tracé de son front qui forme un dangereux saillant. (Voir la carte jointe à la chronique du 22 mars 1918)
« La ruée des barbares » titre Le Phare.
Le Populaire titre plus justement : « Contenus au centre, ils sont repoussés aux deux ailes ».
L’offensive allemande qui se voulait décisive est vite amortie par les Français et les Américains. La « bataille pour la paix » de Ludendorff échoue.
Que vont faire les Alliés ? Pétain, inquiet de la situation difficile de ses troupes sur la Marne veut temporiser. Foch est favorable à une contre-offensive.