Après l’offensive sanglante et inutile du Chemin des Dames la révolte a gagné la troupe.
Maurice Digo note dans son carnet :
« Dans les cantonnements, on discute à voix basse. Personne n’ignore que des régiments considérés comme les plus solides se sont mutinés, révoltés par la folie furieuse du commandement.
« Comme la petite fête du 28 avril paraît loin [remise de décorations] ! Comme on apprécie peu maintenant les titres de « corps d’attaque », « troupes de choc » qui font si bien à l’arrière. Voici trois jours et trois nuits que le bataillon, tout équipé, attend l’ordre qui le jettera à nouveau sous les barrages ; il est prêt à se mutiner quand arrive, enfin, la relève ».