Jacques Vaché réagit lui aussi à l’armistice.
Aujourd’hui, il écrit à son père :
« Ouf ! Il me semble que voilà l’onomatopée qui traduit le mieux le sentiment d’une foule de gens sur l’armistice – et le mien. J’aurais toutefois cru le vieux Kaiser plus beau joueur vers la fin de la partie…
Raconte-moi la tête de ces bons Nantais lorsque l’on a su que tout – enfin – était fini ? »
Ouf ! Mais l’armistice n’est pas la paix et les soldats restent mobilisés. C’est sur un ton très différent de la veille, que le 14 novembre, Jacques Vaché s’adresse à André Breton :
« Comment vais-je faire, pauvre ami, pour supporter ces derniers mois d’uniforme ? – (On m’a affirmé que la guerre était terminée) – Je suis on ne peut plus à bout… et puis … ILS se doutent de quelque chose – Pourvu qu’ILS ne me décervèlent pas pendant qu’ILS m’ont en leur pouvoir ? »