Positionné sur le front de l’Aisne dans l’attente de l’offensive sur le Chemin des Dames, Maurice Digo note dans ses Carnets :
« Pâques… Ironie de ce mot dans notre enfer de boue et de sang.
L’attente dissout peu à peu les volontés. On a envie de rire et pleurer à la fois. Quelques illuminés espèrent encore que l’attaque ne se produira pas et comptent sur une espèce de miracle. Cependant tout est prêt maintenant et ce que je n’arrive pas à comprendre, c’est ce terrible supplice de l’ATTENTE qu’on nous inflige pour quelle raison majeure qui nous échappe ».