Face à la brutalité extrême de la guerre, véritable entreprise de déshumanisation, certains officiers, pourtant endurcis dans le métier des armes, sont ébranlés.
Maurice Digo note dans ses Carnets :
« Rassemblement de la brigade et prise d’armes. Discours du colonel Lebouch. Cette fois, je me suis laissé prendre. C’est la première fois que j’entends un chef prononcer des paroles non de menaces, mais de pitié.
Il dit les fatigues de l’étape, l’horreur du bombardement, le massacre : 2 000 tués et blessés pour la brigade, 350 pour un seul bataillon du 201e, qui a fondu en deux jours. Il part sans conclure, sans parade, sans gestes ».