Le 15 octobre, Alphonse de Châteaubriant, écrivain, Nantais et ancien élève du Grand Lycée écrit à son épouse :
« Employés au début comme ambulance d’armée, au service de l’arrière, nous sommes passés à la 1e Division marocaine, au service de l’avant… Dans un instant nous allons nous réunir tous les quatorze autour de la marmite fumante, en plein air. Dans la nuit déjà tombée, en regardant le feu, nous prendrons le café et les hommes, comme tous les soirs, diront de grosses bêtises dont je suis le premier à rire ingénument. Pendant ce temps gronde le canon : on n’y fait plus attention. On ne fait plus attention même aux blessés, ni même aux morts. Quelle saignée tout de même dans la chair de notre pauvre France ! »