La guerre provoque misère et détresse morale comme le constate le directeur de l’école de la rue de la Faïencerie :
« Il fut un temps où seul le sexe fort s’adonnait à l’usage quelquefois et souvent à l’abus de l’alcool…. Aujourd’hui l’homme n’est plus seul à sacrifier au dieu Alcool. Le nombre est incroyable des femmes et des enfants qui s’empoisonnent lentement en absorbant plusieurs fois par jour, comme apéritif ou digestif, les infernales drogues qui portent le nom d’eau de vie, de tafia, d’eau vulnéraire ou d’amers quelconques…
Il y a quelques jours, ma fille se trouvant dans une épicerie voisine, a vu une cliente emportant pour sa nuit – elle travaille dans une usine d’obus – trois litres de vin rouge, une chopine de rhum et une demi bouteille de Champagne ».
Au bord du découragement l’instituteur écrit :
« Ce que nous faisons dans nos classes, le mal que nous nous donnons et rien c’est à peu près la même chose » et de réclamer des pouvoirs publics une diminution des débits de boissons.