vendredi, 20 septembre 1918

Saint-Mihiel, filleule de Nantes

Devant le conseil municipal réunit en session extraordinaire, le maire de Nantes lit la lettre qu’il avait adressée quelques jours plus tôt au maire de Saint-Mihiel :

 

« A l’heure où la glorieuse victoire de nos admirables Alliés d’Amérique, unis à nos soldats, vient de reconquérir une grande partie du territoire lorrain envahi, je tiens, au nom de la Ville de Nantes, à acclamer la libération de la vaillante cité de Saint-Mihiel. Je vous prie d’exprimer à vos administrés la profonde sympathie du conseil municipal et des habitants de la ville de Nantes et je me permets de vous rappeler le désir que je vous avais manifesté en 1915 de voir Nantes adopter Saint-Mihiel comme cité-filleule… ».

 

Après la réponse positive du maire de Saint-Mihiel, le maire propose aujourd’hui à son conseil de voter immédiatement un crédit de 10 000 francs à la ville-filleule et d’ouvrir, pendant cinq jours à l’Hôtel de Ville une souscription destinée à apporter une aide estimée à 50 000 francs aux habitants de Saint-Mihiel.

C’est à l’unanimité et debout que les conseillers municipaux ont approuvé ces propositions.

(En moins d’une semaine, la souscription atteignit 73 000 francs ; aujourd’hui un pont de Nantes, sur l’Erdre rappelle ce parrainage)

 

i 20 septembre

Le pont Saint-Mihiel, à la fin des années 1930