« Si des noctambules, dans la nuit de mardi à mercredi, s’étaient promenés sur les quais, ils auraient pu croire, un instant, Nantes sous la botte allemande. En effet, il leur serait arrivé de croiser un sergent-major allemand en uniforme et arborant sans vergogne la Croix de fer.
Après avoir pris l’air suffisamment, ce boche s’introduisit à bord du vapeur norvégien « Thelmas-Grimstad », ancré quai Fernand-Crouan, où les matelots de ce bâtiment le découvrirent…
Interrogé, il déclara se nommer Robert Birmele, 32 ans, sergent-major au 170e d’infanterie bavaroise, interné au camp de Coëtquidan. Mardi, dans la nuit, il s’introduisit dans le wagon d’un train de marchandises et arrivait mercredi, dans la nuit à Nantes.
Comment réussit-il à sortir de la gare, complètement habillé en soldat boche ? Le hasard, un moment l’a favorisé… ».
Le Phare
Régulièrement les journaux nantais évoquent des évasions de ce genre, les prisonniers allemands essayant toujours d’embarquer à Nantes ou à Saint-Nazaire.