Le Lieutenant d’artillerie Albert Poumailloux, ancien élève du Lycée de Nantes, participe à l’offensive d’Artois, à Mont-Saint-Eloy (entre Lens et Arras), pour la conquête de la crête de Vimy.
Cette offensive franco-britannique, lancée le 25 septembre dure jusqu’au 14 octobre. Les Français, après une difficile poussée, atteignent la crête de Vimy mais ne peuvent garder la position. On estime que les pertes françaises s’élèvent à 48 000 hommes et celles des Allemands à 30 000. La progression des britanniques est plus nette mais au prix de pertes élevées, 62 000 hommes, tandis que les pertes allemandes comptent environ 26 000 tués, blessés ou prisonniers
Le 10 octobre Albert Poumailloux écrit à ses parents : « J’ai fait connaissance avec les gaz asphyxiants : c’est dur, très dur à supporter. Je ne suis arrivé qu’une fois le plus fort passé, car je n’étais pas à ma batterie au moment où elle a été arrosée de ce produit chimique d’austro-bochie… J’ai eu un commencement de mal de cœur, et mes yeux, piqués au vif, pleuraient, pleuraient… »