Au GQG, le général Buat note dans son Journal :
« On donne un nouveau sursis aux Allemands et nous recevons « ordre » de donner « contrordre » aux mouvements qui devaient commencer aujourd’hui et demain afin de pouvoir entrer en Allemagne dès le 30 au matin – lendemain du jour où la réponse ennemie devait être remise – Combien de temps ce petit manège va-t-il durer ?
Il est évident que la fanfare allemande a beaucoup baissé de ton et qu’on se montre plus favorable outre-Rhin à la signature de la paix. On raconte même que le président de la délégation boche, von Brockdorff-Rantzau aurait dit : « Pourquoi n’avez-vous pas introduit dans le traité quelques bonnes conditions parfaitement inacceptables auxquelles, au fond, vous n’auriez nullement tenu et que vous auriez eu l’air d’abandonner sous notre pression ? » Au demeurant, ces gens-là veulent prendre mine de discuter, car les conservateurs et les pangermanistes continuent à prôner la résistance ; la masse de la nation, elle, s’en moque ».