Depuis le 4 juin, les Allemands n’avancent plus, mais ils sont à Château-Thierry.
Dans son éditorial du Populaire Gaston Veil, sous le titre « Tenir d’abord, avancer ensuite » analyse la situation :
« C’est l’accalmie après la tempête. Il est probable qu’elle durera peu, et nous devons nous attendre d’un instant à l’autre, à voir reprendre l’offensive allemande… Ludendorff continuera à avoir Paris comme objectif… les bombardements de la grosse Bertha et les raids des Gothas sur Paris indiquent en général le point de direction de l’offensive.
La grosse Bertha fait bien quelques victimes, mais en somme elle compte peu, tandis que si les Allemands pouvaient installer leur artillerie dans une région plus rapprochée de Paris, ils seraient évidemment en état de faire beaucoup plus de mal.
Il faut que non seulement ils ne passent pas, mais qu’ils n’avancent plus afin qu’ils ne tiennent pas la capitale sous leurs canons ».