« Les alliés attaquent de Cambrai à Verdun – Français, Anglais, Américains avancent partout malgré les efforts désespérés de l’ennemi ».
Ce titre en une du Phare est confirmé par le général Guillaumat qui a quitté les Invalides pour prendre le commandement de la Ve armée sur le front de l’Aisne.
Il écrit à son épouse :
« On est presque déconcerté par la rapidité des événements et la grandeur des succès. La victoire remportée par les Anglais au sud de Cambrai est la première grande bataille réellement menée et gagnée depuis le commencement de la guerre : ils ont le droit d’en être fiers. On dit qu’ils ont mis 25 divisions allemandes absolument hors de course. Aussi tout craque, on le sent, et on comprend le désarroi des Boches devant cette défaite survenant le jour même où Wilson leur fait connaître ses volontés ».
Effectivement, ce même jour on lit dans Le Phare : « Le rejet de l’armistice – Le Président Wilson refuse de discuter tant qu’il y a encore des territoires envahis ».
Sous ce titre, le journal publie la réponse de Wilson au chancelier allemand. Le président américain refusera toute médiation tant que l’armée allemande restera dans les territoires occupés. Il refuse aussi de servir d’intermédiaire pour les autorités impériales « qui, jusqu’ici, on conduit la guerre ».