« La retraite ennemie s’accélère » titre Le Phare.
Dans une lettre à son épouse, le général Guillaumat confirme :
« Je suis réellement bien occupé, mais c’est de la bonne occupation, et on a plaisir à revivre les quelques jours heureux de 1914 ou, après la Marne, on poursuivait les Boches dans des plaines à peu près semblables à celles que nous parcourons aujourd’hui. La guerre a bien changé de forme depuis lors : on ne suit plus les colonnes à cheval, on file en auto dans des chemins défoncés qui vous font sauter au plafond. Mais on a la joie de progresser, de chasser devant soi ces cochons, et on retrouve des Français à moitié ahuris de se voir délivrés de la terreur sous laquelle ils ont vécu depuis quatre ans. Tout ca très bien et très vite ».