Les journaux annoncent la composition du nouveau gouvernement formé par Alexandre Ribot.
Dans Le Populaire, Gaston Veil commente :
« Que demandons-nous en sommes ? Un gouvernement qui gouverne… Nous comptons donc que M. Ribot aura ce qu’on appelle de la poigne, qu’il prendra sans hésiter toutes les mesures énergiques que comporte la situation et surtout qu’il se fera obéir dans les diverses administrations civiles et militaires qui ont une tendance générale à ne pas tenir compte des paroles et des circulaires ministérielles ».
Dans un courrier à son épouse, le général Guillaumat se montre plus sévère :
« Nous avons eu ce matin la composition du ministère. Ce serait une déception si on pouvait s’attendre à quelque chose de bien de tous ces impuissants… L’opinion publique partage notre fraîcheur d’appréciation et je ne serais pas étonné que le père Ribot ne vive pas beaucoup plus longtemps que dans son dernier ministère, qui dura quatre jours environ ».