Entre les grandes offensives, où chaque belligérant essaie de percer la ligne adverse dans une ruée victorieuse, la guerre de tranchée est un duel permanent d’artillerie, ponctué par les explosions de mines posées sous les lignes ennemies après un long travail de sape. C’est cette guerre des mines qu’évoque le général Guillaumat dans une lettre à son épouse, le 24 juin :
« J’ai été fort occupé ; nous avons eu dans la matinée le plaisir de faire sauter en l’air, avec une mine copieuse, une trentaine de Boches, retombés entiers ou en morceaux, mais capout, sauf un qui était fort abruti mais qu’on a pu interroger. »