jeudi, 18 juillet 1918

« Une splendide victoire franco-américaine »

C’est le titre du Populaire qui rajoute en gros caractères :

« Nos troupes s’emparent de positions importantes, récupèrent vingt villages et font plusieurs milliers de prisonniers ».

 

Suit le communiqué officiel qui commence ainsi :

« Après avoir brisé l’offensive allemande sur les fronts de Champagne et de la montagne de Reims dans les journées des 15, 16 et 17 juillet, les troupes françaises en union avec les forces américaines, se sont portées le 18 à l’attaque des positions allemandes entre l’Aisne et la Marne sur une étendue de quarante cinq kilomètres… ».

 

Le général Buat qui commande les forces françaises en l’absence de Pétain note dans son Journal :

« La journée s’annonce excellente. Nos troupes sont aux portes de Soissons. Plus au sud, il y a eu beaucoup de terrain gagné et probablement de nombreux prisonniers sans parler des canons capturés ».

 

Le général Guillaumat écrit à son épouse : « Les nouvelles de ce matin sont bonnes avec l’attaque de Mangin, surtout parce qu’on fait quelque chose au lieu de subir toujours la loi des Boches. Si on peut les rejeter au nord de la Marne, ce sera la bâche incontestable ».

 

Foch vient de lancer la contre-offensive franco-américaine à partir de Villers-Cotterêts. Son succès immédiat repose sur la combativité des troupes, en particulier deux divisions américaines, et sur l’utilisation d’environ 500 chars légers Renault déployés comme arme de soutien rapproché à l’infanterie et appuyés par des centaines d’avions.