Pendant toute cette semaine du 18 au 24 juillet 1914, les journaux consacrent leur première page au voyage du Président Poincaré en Russie, au procès de Mme Caillaux, épouse de l’ancien ministre des Finances, au sport, en particulier le Tour de France, et aux vacances passant en revue les stations du littoral comme Le Pouliguen (ci-dessous).
L’attentat de Sarajevo et ses conséquences sont oubliés jusqu’au 22 juillet quand Le Phare, dans un court article en première page, signale l’ultimatum de l’Autriche à la Serbie ; Le Populaire reprend l’information en page intérieure le 23 puis la tension austro-serbe disparaît à nouveau des journaux jusqu’au 25 juillet.
« Notre jolie station balnéaire a repris depuis quelques jours son animation estivale… Chaque jour des trains amènent de nombreux voyageurs qui viennent s’ajouter au nombre déjà grands des étrangers en villégiature au Pouliguen.
Une des merveilles de cette jolie station est l’avenue des Lilas qui conduit de La Baule au Pouliguen… Elle débouche à l’entrée de la ville, sur un pont d’où l’on a un superbe coup d’œil : le port avec ses bateaux, le quai avec ses hautes maisons et ses jolis magasins, les promenades couvertes qui leur donnent un air de fête et, tout au fond, la haute mer…
Le port est très fréquenté ; l’arrivée et le départ des bateaux de pêche attirent un grand nombre de terriens, désireux de connaître les habitudes de la mer. D’autre part, l’évolution des gracieux yachts ne laisse pas d’intéresser vivement les sportsmen.
On arrive à la plage couverte de tentes et de cabines. C’est vraiment un joli coup d’œil que tous ces enfants prenant leurs ébats sur le sable et dans l’eau, tandis que les grandes personnes, à l’ombre sous les tentes, jouissent à la fois du spectacle et de la douce et fraîche brise qui vient du large…
Quant à ceux qui aiment le calme et le repos, ils trouvent dans le bois les coins rêvés à cet effet… Les amateurs de tennis et de croquet y rencontrent également d’excellents terrains où ils peuvent se livrer à ces sports sans être dérangés.
Enfin le Casino de La Baule, distant d’à peine un kilomètre offre à tous les distractions les plus variées…. » (Le Populaire)