La bataille de Verdun engagée par les Allemands, le 21 février 1916, se prolongera jusqu’au 18 décembre 1916.
Cette durée en fait une bataille différente, une « bataille totale » marquée par un corps à corps acharné, par la prise de forts et leur reprise (Douaumont, Vaux), par la disparition définitive de villages entiers et surtout par la puissance de feu utilisée (60 millions d’obus tirés de part et d’autre). Verdun se distingue aussi par l’engagement physique et moral des combattants plongés dans une horreur qui a marqué les esprits.
L’objectif allemand reste flou : « saigner à blanc l’armée française » pour l’user et/ou lui infliger une défaite majeure en s’emparant de Verdun. Le seul vainqueur à Verdun fut la mort : 250 000 hommes dans chacun des camps.
Les Nantais mettront du temps à être informés de la bataille de Verdun ; aucun renseignement avant le communiqué officiel du 23 février (à 23 heures), publié dans les journaux le 24 : « Dans la région au nord de Verdun, l’attaque allemande se dessine ainsi qu’il avait été prévu comme une action très importante, préparée avec des moyens puissants… ».
Le Populaire y consacrera son éditorial le 24 février et Le Phare, le lendemain.