Poumailloux (Albert Camille Pierre Léon)
(1893-1915)
Né le 17 septembre 1893, à Mareuil-sur-Lay (Vendée).
Son père est négociant en grains, maire de Mareuil-sur-Lay et conseiller général (radical) du canton.
Elève du lycée de Nantes : 1909-1910 (Première); 1910-1911 (Mathématiques spéciales préparatoires); 1911-1912 et 1912-1913 (Mathématiques spéciales).
Intègre l’Ecole Polytechnique depuis le lycée Louis-le-Grand (1913-1914) (concours 1914).
Est décédé le 12 octobre 1915 à Noeux-les-Mines (Pas de Calais).
Livre d’Or de la Guerre du lycée
« Poumailloux (Albert), de Mareuil-sur-Lay (Vendée). Elève de l’Ecole Polytechnique, Sous-lieutenant au 20e Régiment d’Artillerie, Chevalier de la Légion d’Honneur, mort pour la France en Artois le 12 octobre 1915, à 22 ans, cité à l’Ordre du Régiment le 15 octobre 1915. »
Source : Lycée Clémenceau – Association Amicale des Anciens élèves – Livre d’Or de la Guerre, p. 25
Source officielle
« Nom : Poumailloux
Prénoms : Albert Camille Pierre Léon
Grade : Sous-Lieutenant à titre temporaire
Corps : 20e Régiment d’Artillerie Coloniale / 3e Batterie
N° Matricule : 735 au Corps / Classe 1914
N° Matricule : 61 au Recrutement de La Roche-sur-Yon
Mort pour la France le 12 octobre 1915 à Noeux-les-Mines (Pas-de-Calais)
Causes de la mort : Blessures de guerre
Né le 17 septembre 1893 à Mareuil (Vendée).
Source : Ministère de la Défense – Mémoire des hommes
Divers
Dans ses lettres rassemblées et éditées, par Blanche Pouët (pour qui il était « un fils, un frère, un ami »), sous le titre Impressions de Guerre, Albert Poumailloux évoque le lycée et ses camarades de Mathématiques Spéciales : Brunet (Fernand), Bouteloup, Carcopino, Hême ainsi que Perraud, Martin, Lemonnier.
Merci à Monique Grandjean qui a bien voulu nous faire connaître cet ouvrage.
Notes biographiques établies par Jean Bourgeon Pour Nos Ans Criés
Albert, Camille, Pierre, Léon Poumailloux (1893 – 1915)
Né le 17 septembre 1893 à Mareuil-sur-Lay (Vendée)
Fils de :
Albert, Félix Poumailloux (1868 – 1936) négociant en grains, maire de Mareuil/Lay et conseiller général (radical) du canton
et de Joséphine, Marie « Hermine » Renaud (1862 – 1958) (mariés en 1891)
Frères et sœurs : Alice née en 1892
Félix dit Marcel (1895 – 1986) marié en 1919 avec Renée Robinet
Lina dite Linette (1897 – ) mariée en 1918 avec Gérard Chaumette (qui
sera professeur de lettres au lycée Clemenceau de 1922 à 1951)
Formation initiale assurée par une préceptrice Blanche Pouët (appelée Zelle Blanche)
Collège Viète de Fontenay-le Comte
Grand Lycée de Nantes
Il arrive au lycée à la rentrée 1909
* 1909-1910 / Première Section C (Latin Sciences)
Il est Prix d’Excellence et réussit le bac 1ère partie Section C avec la mention Bien.
* Du coup au lieu de faire une « Terminale » (Philo ou Maths), il passe en Prépas (et ce effectivement pour trois ans) :
1910-1911 / Mathématiques Spéciales Préparatoires
mais en fin d’année, il passe néanmoins le bac 2ème partie Philosophie (qu’il réussit sans mention)
* 1911-1912 / Mathématiques Spéciales
* 1912-1913 / Mathématiques Spéciales (à nouveau. On dirait aujourd’hui qu’il est un « 5/2 »)
* Il n’a pas son concours et part en 1913-1914 à Louis-le-Grand (où il devient « 7/2 », ce qui n’est plus possible aujourd’hui) et réussit le concours d’entrée à Polytechnique.
Lycée Louis Le Grand à Paris
En 1914 est reçu à l’Ecole Polytechnique, à l’Ecole Supérieure des Mines de Saint-Etienne, à l’Ecole Supérieure des Ponts et Chaussées.
Mobilisé le 11 août 1914 au 93e de ligne à La Roche-sur-Yon.
19 août 1914 : officiellement nommé à Polytechnique ; muté à Nantes au 51e RA. : « … dans cette vieille cité nantaise où j’ai porté trois années le calot du taupin, et où j’ai souvent hurlé ce mot de ralliement : Chic à l’arti ! ». Il est instructeur des bleus de la classe 14 avec grade de brigadier.
15 novembre 1914 : part au 28e RA de Vannes en formation
21 janvier 1915 : nommé sous-lieutenant dans l’artillerie
28 janvier 1915 : muté au 20e RAC à Poitiers
25 février 1915 : part pour le front. Après deux jours de voyage il arrive en Belgique à Rexpeode le 28 février. Le 2 mars il est à Poperinghe et le 3 mars à Ypres. (Il arrive après la grande bataille d’octobre-novembre 1914 qui marque la fin de la course à la mer.)
Du 7 au 13 avril, sa batterie quitte la région d’Ypres pour l’Artois dans la région de Noeux-Les-Mines ; après un long périple la batterie est en repos à Rebreuve du 13 au 23 avril.
Le 23 avril il repart en première ligne, à Arras puis à Vermelles (entre Lens et Béthune) pour la deuxième offensive d’Artois.
Le 16 mai il quitte Vermelles pour Grenay (à l’ouest de Lens) ; la batterie change souvent de position autour du village.
3 juin 1915 il se casse la jambe (étant à bicyclette, un cheval lui tombe dessus).
Il revient au front (à Noeux-Les-Mines) le 1er septembre 1915, toujours au 20 RA, alors que se prépare la troisième offensive d’Artois.
12 octobre 1915 : Albert Poumailloux est mortellement touché à la tête d’un éclat d’obus alors qu’il était à son poste de combat (au Mont-Saint-Eloy selon le JMO du 20 RA). Son décès est enregistré à l’ambulance n°1 de Noeux-Les-Mines. Il avait 21 ans.
Extrait de l’ordre du régiment du 15 octobre 1915 :
« Le lieutenant-colonel a la tristesse de faire part au régiment de la mort du sous-lieutenant Poumailloux, tué à la batterie de tir le 12 octobre 1915. Le lieutenant Poumailloux laisse parmi nous tous le souvenir d’un jeune camarade, profondément sympathique, modeste, dévoué, et qui, après quelques mois de séjour au front, comptait déjà parmi les bons chefs de section.
« Le sous-lieutenant Poumailloux est cité à l’ordre du régiment pour le motif suivant :
« Jeune officier plein d’entrain et de courage, toujours prêt à marcher, mortellement blessé à son poste de combat. »
« Le lieutenant-colonel commandant le 20e d’artillerie : Lafond »